Une série de défaites menant à une grande victoire
- Arsene

- Jun 20, 2019
- 13 min read
Updated: May 25, 2020

Je commence l’année 2019 avec une résolution : je dois faire au moins dix approches par semaine. Le principal écueil m’empêchant de m’améliorer est la peur d’approcher. C’est bien dommage car j’ai toujours noté qu’une fois que j’arrive à la surmonter, de belles choses arrivent. Pas parce que je suis le plus beau, le plus fort et le plus charismatique des séducteurs, mais parce que je suis convaincu que sans être parfait, si on pratique la drague en émettant de bonnes ondes, avec un état d’esprit fun (par opposition au sentiment d’amertume et de revanche que des mecs peuvent avoir vis-à-vis des filles quand ils n’ont pas eu le succès qu’ils voulaient auprès d’elles dans le passé), et si on a un minimum de compétences sociales, d’empathie, de calibration, on peut avoir rapidement des résultats. Des résultats peut-être pas aussi impressionnants que des pros de la drague appelés en termes pédants « coach en séduction » (j’en suis certains sur le net donc fair play à eux), mais au moins de belles histoires (ou des histoires drôles à raconter) qui nous rendent plus heureux dans nos relations aux filles que 99,9% des autres mecs.
Donc je commence l’année en pensant que je dois au moins faire dix approches par semaine, ce n’est quand même pas la lune. Cela va me forcer à vaincre ma peur d’approcher (tout daygameur sait que ça ne disparait jamais totalement), ça va créer de belles histoires, et cela va probablement m’aider à atteindre un meilleur niveau d’ici la fin de l’année.
Voilà donc le récit de cette première semaine 2019.
Je suis de retour à Londres après dix jours pépères et bonne ambiance en famille en France pour les fêtes de fin d’année. Le jeudi 4 Janvier, c’est le moment de mettre en pratique les bonnes résolutions ; il faut passer à l’action. Je quitte le boulot a dix-huit heures et me rends à Bond Street. Je trainaille pendant une trentaine de minutes avec une bonne vieille peur d’approcher, tiens cela m’aurait étonné. A un moment je me dis que je dois approcher une fille dans les quinze premières minutes, sous peine d’être maudit jusqu’à la cinquième génération, peu importe qu’elle soit super jolie ou non. Treize minutes après, toujours rien fait alors que j’en ai vu passer des jolies filles. Je pense allez vas-y muscle ton jeu Robert, fais quelque chose. Je rentre dans le grand magasin Debenhams, je vois une fille mignonne aux traits moyen-orientaux, je lui souris et lui dis le classique : « excusez-moi puis-je vous dire quelque chose très rapidement ? ». Elle balbutie en anglais : « Désolée je ne parle pas anglais. » Je lui réponds donc lentement et calmement « OK, je t’ai vu passer et … », auquel elle répond sans me laisser le temps de finir « désolée » et elle s’en va. Gros vent devant le mec de la sécurité et devant les vendeuses de parfum. Ah la veste, je n’ai même pas eu le temps de lui dire « ok pas de souci passe une bonne soirée ». Elle est déjà partie. Dans ces cas-là, surtout ne jamais réagir négativement : j’ai voulu lui parler car je la trouvais jolie, j’ai essayé de lui faire un compliment de manière polie, elle n’était pas intéressée, ou ne savait même pas ce que je voulais, ou était pressée, ou avait perdu son chien, peu importe, aucun souci. Les vents expéditifs c’est toujours un brin désagréable car on n’est pas fait de pierre, mais cela fait partie du jeu. Un bon vieux râteau devant tout le monde, peut-on trouver plus belle manière de commencer l’année, au moins à partir de là ça ne peut qu’aller en s’améliorant.
Ma règle après ce genre d’interaction expéditive : il faut parler à quelqu’un très rapidement, peu importe qui. Deux minutes plus tard je fais un compliment rapide a une vendeuse un peu âgée qui parait surprise mais apprécie. C’est bon de donner un peu de chaleur et de faire plaisir.
Je quitte Debenhams et marche le long d’Oxford Street jusqu’à Regent Street. Je vois une jolie fille arabe passer avec des sacs de Whole Foods, ce magasin diététique pour bobos pratiquants de yoga. Ce magasin où j’ai croisé Samuel L Jackson en survet’ rouge et bob (la classe américaine) le jour où Matt avait voulu s’acheter un confetti de pastèque fadasse qui coûtait la peau des fesses. Quelle arnaque ce magasin… Bref, je vais à la rencontre de cette jolie fille au moment où elle s’apprête à traverser la rue. Elle est italienne d’origine nord-africaine. Elle est cool mais je n’ai absolument aucune discussion, aucun bagou, je suis d’un ennui mortel. Elle me regarde avec un air de dire « bon je traverse la rue ou la discussion devient finalement intéressante ? ». Je n’ai alors rien de mieux à dire que « passe une bonne soirée » et je m’auto-éjecte. Quel naze, deux de tension, mais bon y’a un peu de progrès. Satisfaisons-nous des petites victoires.
Après ça je laisse passer trop de temps sans rien faire de nouveau et je perds le peu d’entrain, le peu de bonne vibe que j’avais réussi à créer avec ces quelques interactions limitées. J’arrive à Covent Garden, passe devant Prêt-a-Manger, et un SDF avec un sourire communicatif me dit « hé mon pote, allez souris un peu ». Je lui souris, lui dis bonsoir et continue à marcher. Je reviens vite sur mes pas pour lui proposer une boisson chaude. Je rentre dans Prêt, et j’imagine que je dois m’adresser au serveur avec un ton plus amical que le client moyen grâce au SDF qui m’a en fait remis d’aplomb avec son attitude très positive. Je sais cela parait bête à dire et un peu le monde à l’envers. Du coup le serveur me donne gentiment la boisson gratuitement. C’est un peu étrange : me voilà en train d’offrir à un SDF une boisson que j’ai eue moi-même gratuitement. Clairement je n’aurai pas le prix du mec le plus altruiste, mais on s’en fout, ce n’est pas le sujet. Je papote un peu avec lui et je repars avec une humeur bien meilleure que cinq minutes auparavant.
C’est paradoxal : il a à priori une situation plus difficile que la mienne et c’est lui qui améliore mon humeur. Je le vois régulièrement au même endroit, il a vraiment une manière exceptionnelle d’attirer l’attention des gens et communique une énergie très positive. Si j’étais cynique, je dirais que cela fait partie de sa stratégie pour obtenir à boire, à manger, de l’argent…oui peut-être et alors ? Je ne sais pas ce qui l’a amené dans cette situation mais il semble avoir des compétences sociales bien plus développées que beaucoup de gens ayant des jobs bien payés.
Après quelques minutes, grâce à lui, je n’ai aucune hésitation à parler à une Italienne qui attend son uber. Elle est mignonne mais je n’aime pas vraiment sa dentition, je lui souhaite donc la bonne soirée après une discussion rapide et sympa.
Ensuite j’approche une Indienne qui est cool mais me dit qu’elle a un copain. Ça roule, pas de souci.
Dans le métro pour retourner chez moi, je dois exprimer un mojobien meilleur qu’en début de soirée car une jolie métisse me regarde droit dans les yeux et me délivre un superbe sourire. Je lui souris en retour, lui fais un compliment rapide et lui souhaite une bonne soirée. J’aurais pu lui parler plus longtemps mais je trouve encore le moyen de m’auto-éjecter bêtement.
Première journée de daygame 2019 : pas de numéro, mais j’ai distribué un peu de chaleur et d’amour, améliore mon humeur progressivement, ce qui m’amène un bel IOI (Indicator of Interest) d’une jolie fille. Les éléments se remettent en place petit à petit. Vivement demain.
Vendredi.
Je fais quelques approches, discussions courtes, rien de mémorable. Parfois c’est moi qui ne suis pas si intéressé. Près de Covent Garden, une Moyen-Orientale au visage mignon, cheveux bouclés avec des lunettes de working girl, me regarde et me sourit. Hop hop hop je me retourne et me décide à aller lui parler, alors qu’elle attend pour traverser une grande rue assez bondée. Du coup je me retrouve à l’aborder et à lui faire un compliment pour la délectation de la dizaine de personnes autour d’elles attendant également pour traverser. C’est discret dis donc. Son visage s’éclaircit dès que je délivre le compliment, elle me fait un beau sourire et nous commençons à flirter. Après dix minutes de conversation, je lui propose de prendre un verre un autre jour car elle doit rejoindre des amis. Elle me dit qu’elle hésite car elle a un copain. Cas classique je l’aime bien mais est-ce raisonnable ? Elle me donne son numéro, sur le moment l’attraction prime. Mais sans surprise, l’euphorie du moment passe, elle ne répond pas à mon texto le lendemain. Pas grave, je sens que je suis sur la bonne pente cette semaine.
Samedi.
Le matin après la muscu j’aborde et je prends le numéro d’une métisse travaillant dans une galerie d’art. La conversation est plate, nous n’avons à peu près rien à nous dire, cela doit venir un peu des deux. C’est étonnant comme certaines personnes travaillant dans le monde artistique donnent l’impression de n’avoir aucun bagou et de ne transmettre aucune passion. Peut-être sont-elles douées pour une chose et sont juste ennuyeuses à mourir pour le reste. Et puis c’est peut-être moi qui ne l’ai pas inspirée et n’était pas passionnant non plus. Bref.
Dans l’après-midi, je sens que le mojoest un peu revenu depuis la première approche quelques jours plus tôt. Je dois avoir un sourire béat d’imbécile heureux et ça attire les regards. Une fille passant avec sa copine me regarde et me sourit (oui je me répète un peu). Hop hop hop je l’arrête elle et sa copine et révèle à cette dernière que son amie vient de me dévorer des yeux. La principale intéressée est une jolie Libanaise. Le seul problème c’est que cette fille qui l’accompagne est aussi accueillante qu’une porte de prison et tire une tronche de six pieds de long. Je commence à flirter avec miss Liban et prend rapidement son numéro. C’est un peu trop rapide, tout est dans l’attraction et on se quitte sans savoir grand-chose l’un de l’autre, si ce n’est que c’était sympa de se mater et de flirter deux minutes. J’aurais dû lui proposer un rendez-vous instantané, mais étant trop gentil garçon je n’ai pas voulu déranger la copine. Pourquoi se soucier autant d’une copine qui fait la tête et qui n’est pas concernée? C’est bête. D’autant que je suis à peu près certain que la copine n’a pas dû se faire prier pour casser du sucre sur mon dos et saboter la chose. Allez, ce numéro ne mènera à rien mais c’est toujours bon pour la confiance.
Dix minutes plus tard, encore un sourire sur l’escalator de Selfridges. Je n’ai aucune hésitation à aborder cette Saoudienne entourée de ses cousines. La discussion est courte, je prends son numéro, elle s’en va le lendemain. Encore une fois, ça ne donnera rien mais bon pour la confiance.
On est samedi soir et jusqu’à présent, cette semaine a été relativement représentative de ce que peut connaitre un daygameur typique : une veste expéditive, quelques discussions dont je m’auto-éjecte bêtement, quelques discussions avec des filles pas disponibles ou pas intéressées, des numéros qui ne mènent pas à des rendez-vous. Ca ne couvre pas toutes les possibilités non plus, en particulier ça ne couvre pas un cas rare: la rencontre glorieuse, le cadeau des dieux, la rencontre je te kiffe tu me kiffes faisons nous plaisir le reste on s’en fout. Mais qui sait ? Il reste dimanche.
Dimanche.
J’ai déjà atteint mon incroyable objectif de dix approches dans la semaine. Après l’hibernation de Noël Nouvel An, j’étais content de moi.
Je vais bruncher avec une amie, sa partenaire et leurs deux enfants. C’était cool, ça fait du bien d’être dans une ambiance familiale, de jouer avec les enfants plein d’énergie, je passe un bon moment et les quitte d’excellente humeur. C’est bien de passer du temps à essayer d’améliorer sa vie amoureuse, mais c’est bien aussi les amis et la famille de temps en temps.
D’humeur joyeuse, me les gelant quand même un peu sous ce léger manteau et ce pull acrylique acheté 9,99 livres à Primark, je me balade le long de Bond Street. C’est là que je la vois sortir du magasin Victoria Secrets juste en face : grande, longues jambes, visage bronzé et mimi, type latine, bien mon style, marchant en balançant les hanches gauche-droite-gauche-droite. J’ai peur d’approcher, je me décide à aller lui parler, m’approche et me fais dessus. Je n’ose pas, je suis émasculé, un vrai froussard. Le truc c’est qu’elle m’a vu m’approcher pour lui parler et m’a souri, du coup je me dis punaise mon gars là maintenant si tu fais rien t’auras juste l’air chelou, elle t’a souri en plus, sérieux vas-y. En voiture Simone, je vais lui parler. Elle s’arrête et me sourit direct alors que je balbutie mes premiers mots. Elle est latine effectivement et parle un peu anglais. Je balbutie « tu esta bonita » ce qui la fait encore sourire. Nous commençons à essayer de communiquer en mélangeant anglais et espagnol approximatifs. Le fait est que les mots importent peu : c’est extrêmementon,la chimie se fait, nous sommes attirés, parfois c’est juste comme ça, va savoir pourquoi. Nous sommes très proches l’un de l’autre, dans une petite bulle. Son téléphone sonne alors, c’est sa famille qui l’attend à Oxford Circus. Elle est de passage en famille, en mode touriste, et repart le lendemain. Elle me propose d’échanger les numéros pour se revoir quand elle reviendra à Londres.
C’est là que la magie du daygame s’opère, c’est pour ces moments qu’on le fait : alors qu’on échange les numéros elle se rapproche de moi encore plus. Je décide alors d’essayer quelque chose que je n’avais pas fait (et regrette de ne pas avoir fait) dans une situation similaire avec une Brésilienne sexy au sourire magnifique quelques mois plus tard. J’ai envie de tenter de l’embrasser. Mais pas comme ça sorti de nulle part. C’est très particulier : je sens vraiment que c’est chaud entre nous. Par ailleurs, comme cela arriverait après a peine deux minutes de papotage dans une langue que je parle à peine, je pense qu’il est mieux de l’annoncer subtilement et voir comment elle réagit, avant de tenter quoique ce soit. Il faut un minimum de calibration. Je lui prends les mains, la regarde droit dans les yeux, nos visages sont très proches, et je dis lentement en portugnol (mélange d’espagnol et de portugais, que je parle un tout petit peu mon ex-copine étant brésilienne) :
« Espera…euhh…para dizer adios…euuh..euhhh…eu queiro un besote ». Je finis cette phrase en pointant du doigt ses lèvres puis les miennes.
Elle reste là, près de moi, me sourit. Je me penche lentement et l’embrasse. Et nous voilà au beau milieu de la rue pleine de touristes, en train de nous rouler des pelles, bien langoureusement, après s’être rencontrés deux minutes avant. C’est magique. Quand elle marche pour retrouver sa famille, elle se retourne et me lance quelques bisous dans l’air. A ce moment-là, je me sens comme le roi du monde. Personne au monde ne peut se sentir mieux que moi, c’est juste impossible, littéralement impossible, c’est comme ça, j’en suis certain, pas ouvert à discussion, je suis officiellement le roi du monde pour les minutes à venir. OK je suis peut-être légèrement biaisé, vérifions : y’at-il à ce moment précis un joueur de foot, capitaine de l’équipe nationale, qui reçoit et lève la coupe du monde ? Non, pas ce jour-là, la dernière fois c’était Hugo Lloris, je m’en souviens très bien, le 15 Juillet 2018, et j’ai bien kiffé aussi. Mais c’était il y a six mois. Donc, officiellement, je le proclame : je kiffe ma life de la bombe de balle comme personne à ce moment-là, ce beau jour de cette première semaine 2019 ;)
Je marche avec un sourire jusqu’aux oreilles, les épaule en arrière, triomphant, avec une bonne tête d’imbécile heureux j’imagine, et des ressorts sous les pieds me faisant faire des mini bonds de joie à chaque pas. Je reçois alors un message :
« Comme c’est triste de ne pas t’avoir rencontré le premier jour :( ».
Visiblement, la joie est mutuelle.
Je fais remarquer qu’il reste une soirée avant qu’elle quitte Londres après quelques échanges par texto, rendez-vous est pris pour le soir même.
Je dois la rencontrer à huit heures à Oxford Circus et elle est un peu en retard, pas super étonnant pour une Latine. En l’attendant je vois passer un groupe de daygameurs, il y en a un qui se prend un vent juste devant moi, bien essayé mon pote je connais ça.
Elle arrive avec la même joie et la même énergie communicative qu’elle avait quelques heures plus tôt. Nous nous rendons au bar bras dessus bras dessous. A l’intérieur il ne faut pas trente secondes avant qu’on recommence à se bécoter. On discute un minimum avec l’aide de Google Translate, elle essaie de m’expliquer son boulot mais je ne comprends pas trop, on a un peu près juste envie de s’emballer. Trente minutes plus tard je suggère d’aller chez moi. Elle accepte mais doit passer à l’hôtel avant. Je ne cherche pas à mettre la pression, donc aucun problème si elle doit passer à l’hôtel avant pour quelque raison. Nous allons donc à son hôtel, elle me fait attendre dans sa chambre pendant qu’elle va voir sa famille, je me retrouve tranquille sur le lit entouré de sacs Victoria Secrets, la situation est pour moi irréelle. Elle revient dans la chambre et nous sommes prêts à aller chez moi.
Chez moi, sans surprise on s’est vite retrouvé à faire l’amour. Et c’était top, j’adore comme les Latines expriment leur plaisir avec des mots espagnols que j’adore entendre. J’avais vu qu’elle avait de jolies fesses mais c’est après avoir enlevé son soutien-gorge que je découvre ses beaux seins fermes qui pointent tout droit. Quel corps, elle me dira plus tard avoir fait du mannequinat dans les années précédant la vingtaine, le contraire m’aurait étonné. Bon allez j’arrête là, je ne donne pas plus de détails (en fait j’aime bien donner des détails de cul plutôt quand il arrive un truc que je n’avais pas prévu, pour la délectation du lecteur).
Après le sexe je me souviens de ce moment où je suis dans le sofa et elle me fait écouter des morceaux de musique. Elle est en petite tenue, se penche en avant sur la table, les fesses en arrière. Fait-elle exprès d’être aussi sexy ?
Ensuite je suggère de faire mon bon vieux mi-cuit au chocolat, en lui disant de se préparer au deuxième plaisir (quel présomptueux, qui me dit que ce n’est pas seulement le premier ?). Elle m’enlace, m’embrasse et me dit qu’elle reprendra bien un troisième plaisir. Je fais le gâteau, on le mange, j’adore ces plaisirs simples.
Et ensuite, le troisième plaisir, rebelote, quelle soirée délicieuse.
Il est maintenant bien tard ce dimanche soir. Nous sortons dans la rue pour arrêter un taxi vu que mon appli uberne marche pas. Un renard passe et nous nous amusons à essayer de le retrouver dans le parc. Ça étonne toujours les touristes qu’on puisse voir des renards en pleine ville. Un taxi arrive finalement et elle le prend. La dernière image que j’ai d’elle, ce sont ses mains formant un cœur alors que le taxi s’éloigne. C’est cucu, oui, mais j’adore ça. C’est pour cette énergie féminine que je fais du daygame.
Le jour suivant j’ai cette sensation intéressante : après le sexe samedi soir avec une amie, après cette belle aventure avec ma copine latine, je me sens comblé, à tel point que aussi bizarre que cela puisse paraitre je suis comme émasculé : je vois de jolies filles passer en allant au boulot mais elles ne m’attirent pas du tout, j’ai l’impression de n’avoir aucune libido, en mode asexué. J’ai juste eu ce que je voulais le week-end.
Par ailleurs, je concède : c’est la première fois que je couche avec une fille en l’ayant rencontrée dans la rue le jour même.
Ce lendemain, elle m’envoie une photo d’elle a l’aéroport faisant une moue triste de quitter Londres.
J’ai entendu plusieurs PUA faire l’analogie entre le daygame et le poker (je ne sais pas qui le premier en a le crédit) : beaucoup de petites pertes, mais quand on a une bonne main et qu’on sait quoi faire avec, on peut gagner gros, très gros. Et ce qui compte c’est que c’est une belle histoire pour moi, et pour elle aussi je crois bien. Enfin il faudrait lui demander.



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