Premiere session de jeu de jour a Londres
- Arsene
- Mar 16, 2019
- 6 min read
Updated: Oct 8, 2019

Avant cette première, rares avaient été les moments où j’avais été assez courageux pour parler à une fille qui me plaisait pendant la journée. Cependant, peut-être grâce à la théorie de « la chance du débutant »bien connue au poker, j’étais sorti avec quelques filles grâce à ce qui a priori était du « daygame », de la dragouille de jour, bien qu’à l’époque je n’avais aucune idée de ce que je faisais, de pourquoi ça marchait ou non, et je n’avais rien su maitriser, ce qui explique pourquoi j’avais vite perdu l’intérêt de ces filles. Les histoires correspondantes pourront faire l’objet de la longue série de récits « comment je me suis planté avec ces filles », qui sont souvent plus marrants à écrire que ceux retraçant avec fierté une conquête sexuelle et démontrant illusoirement à quel point je suis beau, fort, charismatique, en un mot irrésistible. J’ai bien plus de choses à écrire sur les ratés, les échecs, les plantages, les vents, les râteaux, les vestes, et c’est bien normal car tout dragueur honnête concédera qu’il y a plus d’échecs que de succès, et qu’on est plus dragueur que séducteur.
Après avoir vu Matt faire quelques approches dans la rue, dans un coffee shop, au musée, impressionné et trouvant que c’est une bien belle chose que de parler à une jolie étrangère et de la faire sourire ou rire en plein milieu de la rue, je décide donc de dédier un week-end entier à la drague de jour, drague de rue, drague au rayon fruits et légumes bio, drague avant que la nuit tombe, drague pour les vieux se couchant tôt, jeu d’ados attardés, drague pour les plus de trente ans qui n’ont pas assez choppé à l’université, drague sans alcool, bref appelez ça comme vous voulez, avec mon compère Matt.
Nous voilà donc un samedi en fin de matinée, Matt et moi, à Sloane Square, un quartier bourgeois de Londres. Nous sommes plein d’énergie. Je dis à Matt :
« La dernière chose qu’on veut est de se balader avec la peur d’approcher et ne rien faire, dans les cinq prochaines minutes il faut passer à l’action. »
C’est exactement ce que je fais deux minutes plus tard : je vois une fille aux traits perses à un arrêt de bus et je vais lui parler. Elle répond positivement et nous discutons quelques minutes. Son bus arrive et je n’ai aucune idée pour gérer la situation. Elle rentre dans le bus, nous nous sourions, faisons un geste au revoir et voilà, terminé. Oui, j’ai failli. Je n’ai pas su trop quoi faire le bus arrivant mais en tant que débutant je pense peut-être naïvement :
« Et bien ce fut un beau petit moment pour elle et moi. »
Matt est fier :
« Bien joue mon pote, à mon tour. »
Et il va de ce pas approcher une jolie fille passant par là. Nous continuons toute la journée. Nous faisons une quinzaine d’approches chacun et je me souviens avoir pris six numéros. C’était pour moi irréel.
Pour une de mes dernières approches de la journée, mon attention se porte sur une touriste brésilienne. Alors que je suis sur le point de l’aborder, elle s’arrête de marcher, se baisse et se met à chercher quelque chose dans son sac. Ça ne me perturbe pas particulièrement, je lui dis bonjour, elle lève la tête vers moi et elle sourit déjà, comme si elle sait ce qui est en train de se passer. Certaines filles ont par défaut une attitude bienveillante et accueillante, à l’inverse d’avoir une attitude défiante. Cela dépend de beaucoup de paramètres, permanents ou temporaires, mais c’est quand même quelque chose que j’observe particulièrement avec les touristes sud-américaines, italiennes ou espagnoles : elles sont plutôt joyeuses et agréables par défaut. Un petit conseil en passant : si vous voulez une bonne énergie garantie, parlez aux touristes espagnols, italiens ou sud-américains.
Nous nous présentons et je devine qu’elle est brésilienne. Elle voyage seule en Europe. Nous flirtons quelques minutes et je propose d’aller au chaud prendre un café.
Nous rejoignons Matt et nous nous rendons à trois prendre une boisson chaude en haut de la librairie Waterstones de Piccadilly Circus, parfait endroit pour se relaxer.
Encore une fois, je ne suis pas toujours de règles, ça n’est pas forcement gênant que Matt nous accompagne. Il est calibré et sait comment gérer la situation, c’est un pote de drague nickel. Je suis assis à cote d’elle et nous nous taquinons pas mal durant la conversation. Étant elle et moi de culture latine, nous sommes rapidement tactiles.
A la fin de ce petit verre spontanée, nous prévoyons de nous retrouver plus tard ce soir-là. Il est prévu que je passe la chercher à son auberge de jeunesse.
En attendant, il est temps d’aller se délecter d’un bon burger chez Byron avec Matt. Nous débriefons sur cette excitante première session, quelle journée cela a été et ce n’est pas terminé !
Après le diner, dans le métro, sur le chemin de l’auberge de jeunesse de ma brésilienne, je rencontre une jolie moyen-orientale avec des hanches incroyables. Je ressens une très bonne énergie, toujours euphorique après les évènements de la journée, et cela me parait très naturel de lui parler sur le quai de la ligne Bakerloo. Nous flirtons durant le trajet et je prends son numéro. Je suis dans un état second, c’est une sensation très agréable.
J’arrive à l’auberge de jeunesse d’excellente humeur. Ma copine brésilienne me rejoint et je peux voir qu’elle s’est préparée pour la soirée : maquillée, jupes, talons hauts, la vie est belle.
Elle suggère cependant d’aller à une soirée avec les touristes de l’auberge avec lesquels elle a sympathisé. Je réponds :
« T’inquiète je t’emmène dans un endroit sympa. »
Elle accepte volontiers.
Je l’emmène dans mon quartier, nous nous asseyons dans un bar latino et après trente minutes nous ne faisons que nous embrasser langoureusement, et c’est à peu-près la principale activité de la soirée, ce qui me va parfaitement. Je n’ai jamais été déçu par la passion que mettent les brésiliennes, et plus généralement les sud-américaines, dans le french kiss.
A cette époque, ça me vient à peine à l’idée de suggérer d’aller chez moi. Pour moi rencontrer une brésilienne mignonne en journée et se retrouver le soir-même à lui faire des mamours dans un bar c’est déjà énorme. Cela impliquant de surcroit assez peu d’alcool.
Nous appelons un taxi pour la ramener à son hôtel et nous nous accordons à nous revoir le lendemain.
Je passe toute la journée du lendemain avec elle. Je fais un peu guide touristique lorsque nous nous baladons le long de la Tamise, peu m’importe, j’aime cette ballade moi aussi. Pas très daygamer tout ça, pas très optimisé pour la ramener chez moi le plus rapidement possible. Et attention, feu d’artifice pour la fin de journée, clou du spectacle : je l’emmène voir un film au cinéma, qui plus est avec deux de mes amis. Le plan drague absolument parfait. Et ensuite, j’insiste lourdement dans mon incapacité à la ramener chez moi, c’est désespérant : nous allons manger un burger au restaurant The Diner. Je ne suggère à aucun moment d’aller chez moi, ce n’est pas faute d’avoir envie d’elle mais dans ma tête il faut soit attendre qu’elle émette l’idée elle-même, soit attendre une troisième date, c’est toujours comme ça que j’ai fait les fois d’avant.
Le lendemain, elle quitte Londres quelques jours pour un passage par Paris. Nous prévoyons de faire un diner chez moi à son retour.
Le jour où nous sommes censés diner chez moi, elle m’envoie un message m’expliquant qu’elle est tombée malade. Ça peut être une excuse, ça peut être également plausible à cette période de l’année ou on tombe tous malades les uns après les autres, peu importe.
Remarque en passant : en fait après quelques expériences de diners (pour un deuxième ou troisième rendez-vous) chez moi annulés en dernière minute, je ne conseille pas d’inviter une fille directement chez soi (par « directement » j’entends le fait qu’on l’invite et qu’elle doive se rendre chez nous par elle-même directement). J’ai réalisé que cela peut constituer une marche assez haute. Cela a marché quelques fois dans mes premiers mois de daygame mais je pense qu’il est mieux de rencontrer une fille pour une deuxième ou troisième date dans un bar près de chez moi et redévelopper rapidement une atmosphère de confiance. C’est important qu’elle puisse être de nouveau rassurée sur le fait que je suis toujours le même mec relax rencontré la semaine d’avant, qui l’invite à poursuivre l’aventure, dans un cadre léger et sûr. C’est bien de jouer les durs surs de soi mais c’est bien aussi de se mettre un minimum a la place de l’autre. C’est alors plus facile pour elle de se rendre ensemble chez moi, cela menant éventuellement au rapport sexuel une fois chez moi (pas forcément non plus, faut-il préciser que pour une fille décider d’aller chez un mec ne veut pas forcément dire que sexe il y aura).
Bref, retour sur cette première session, je crois bien que « le mal est fait », je suis devenu fan de cette activité d’ado attardé : j’ai passé la moitié du week-end à sortir avec une brésilienne mignonne et pleine de vie, j’ai eu des rencards la semaine d’après avec certaines des filles dont j’ai pris le numéro, je kiffe déjà le daygame.
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